Nous quittons le froid glacial du Sud pour remonter vers le Nord, en direction de la capitale Windhoek, la fin de notre périple se rapproche. Mais avant de rejoindre la capitale, nous faisons une halte dans l'ouest du Kalahari, ou les bushmen vivent, car le chemin du retour est long. Nous arrivons à la réserve Intu Africa après 7 heures de route sans réelle pause. Les 50 derniers kilomètres avant l'arrivée au lodge nous semblent interminables, d'autant plus que la route qui précédait était peu stimulante, toujours tout droit sur une route goudronnée, qui penche vers la gauche...
Nous retrouvons un peu de chaleur bienvenue. A peine arrivés, déjà repartis pour une excursion sur les terres de cette réserve, afin d'observer les animaux. Le lion qui nous avait fait défaut a l'Etosha Park, est enfin apparu pour notre plus grand bonheur et de très près! C'était impressionnant! La lionne était quasiment aussi grosse que son partenaire... Ces félins chassent par eux-même dans l'espace qui leur est dédié. Derniers clichés d'oryx, de girafes, de springbocks et de steinbocks ,...
Le lendemain, nous partons pour une petite marche à la découverte des traditions des bushmen qui habitaient dans cette réserve, avant qu'elle ne devienne privée. Ils habitent maintenant à 3 km de là et perpétuent leurs coutumes. Difficile de leur donner un âge; autant eux que nous avons joué à ce jeu. La majorité d'entre-eux était plus petits en taille que Lorraine et avait un corps tout fin. Leur language est surprenant, il contient differents claquements de langue entre les mots. Leurs noms traduits étaient: cadeau, merci, girafe, feu, l'unique.
Après cette ballade matinale, nous reprenons la voiture pour Windhoek et croisons de nombreux babouins dans les montagnes qui entourent la capitale. Après-midi de repos à la chambre d'hôte qui nous accueille pour la nuit: lecture, billard, fléchettes, blog et petites bières!
Nous nous réjouissons de vous retrouver pour vous montrer les photos et vous expliquer plus en détail notre odyssée!
La porte d'entrée du lodge se situe a 20km du lodge lui-mme. Il faut être patient et bon conducteur pour y arriver! Le chemin est à une seule voie, caillouteux et sinueux au point de secouer l'estomac de Lorraine. A la sortie de la voiture nous sommes saisis par la vue incroyable sur le Fish River Canyon ainsi que par le vent fort et glacial qui souffle. Notre chambre est situé au bord de la falaise. Le vent cohabite avec nous dans la chambre non chauffée et sans sacro-sainte bouillote (malgré le prix de la nuit). Nous passons le reste de l'après-midi dans le lit et avec nos bonnets pour essayer de nous réchauffer mais sans grand succès.
La bonne surprise fut lorsque nous sommes allés manger et avons découvert une grande cheminée. C'est bon le feu... Nous mangeons comme d'habitude très bien et en trop grande quantité (entrée, plat , dessert sont prévus à chaque fois). C'est pas le pays du régime ici. Contrairement à la Mongolie nous ne perdrons pas de poids.
Le lendemain, nous partons avec Georg et Freddy, à la découverte des méandres du deuxième plus grand canyon du monde. Nous avons renoncé à la marche courte de 7 heures de temps. A force de faire de la voiture, on n'a plus la condition pour marcher autant. Nous avons quand même pu marcher durant cette excursion (une petite heure). Nous prenons notre pic-nic au fond du canyon là où d'habitude en été (austral) on peut nager. Freddy est un étudiant de 22 ans qui souhaite devenir guide et fait un stage dans ce lodge. Autour d'un verre de mousseux, une vraie discussion se crée. Nous parlons de nos us et coutumes (mariage, scolarité, criminalité, avortement, argent,...) Les Namibiens sont très accueillants, mais restent discrets sur leur vie dans leur rencontre avec les touristes.
Contre toute attente, nous nous réveillons par une matinée brumeuse et très fraîche dans le désert. Nous partons equipés de nos pulls chauds vers le Sud ou paraît-il, il fait encore plus froid... En chemin, les températures varient énormement. Au milieu de notre trajet, une fois que le soleil a fait son apparition, nous enlevons les couches, pour rapidement les remettre à l'approche de la petite ville d'Aus, où le brouillard nous accueille, au point de presque louper le chemin d'entrée du lodge. Arrivés dans notre lodge, celui-ci se rélève être un chalet en pierre, au milieu d'une mer de brume, dans lequel il fait tres très froid. Cela nous rappelle un peu la Suisse, en plein hiver, mais dans un chalet sans chauffage...Il y a une cheminée mais pas de bois. Christian reprend la voiture pour aller en acheter, en se faisant 14km sur un chemin qui secoue la pulpe et dans un brouillard tenace. Mais, grâce à ce bois, nous retrouvons un peu de chaleur et limitons notre périmètre de survie autour du feu. Les bonnets achetés à Swakopmund sont de sortie et ne nous quittent plus. Nous dormons avec, entourés de deux bouillotes. Quelle belle invention les bouillotes!
Heureusement que le brouillard s'est dissipé le lendemain, cela nous a permis d'aller observer les chevaux sauvages qui se trouvaient dans les environs. Mais, nous apprenons que ce brouillard est assez fréquent dans la région en hiver et qu'il permet à la faune locale de vivre; en effet certains animaux et plantes du désert ont appris à utiliser cette brume pour s'hydrater.
Puis, nous partons un peu plus au Sud en direction du Fish River Canyon, un des plus grands canyons du monde.
Partis de Swakopmund, un long trajet sur des pistes caillouteuses et sablonneuses, nous mènent à Sesriem et son désert de dunes. La route fut pénible et longue (6h de route). Sur le chemin, nous faisons une halte dans le village de "Solitaire" où le panneau a l'entrée indiquait "Dead slow". Là-bas, nous croisons Nicole et Hank, un couple d'Hollandais, que nous avions déjà croisé à plusieurs reprises durant notre voyage (Mushara et Camp Kipwe). De retrouver ces gens là, dans ce lieu "paumé" en buvant un coca, nous a paru totalement irréel. Cela nous a reboosté pour le reste de la route.
Arrivés à Sesriem, nous descendons dans un petit canyon nous dégourdir les jambes. Lorraine a eu une grosse frayeur en prenant un gros grillon pour une araignée. Nous reprenons la voiture pour 5min et arrivons à notre lodge, très sympathique. Il est fait de petites huttes sur pilotis reliées entre elles par un ponton, un petit air de Maldives au milieu du désert! Nous prenons un apéro au coucher du soleil (gin tonic de rigueur). Nous avons appris qu'en Namibie ce moment est très important.
Réveil à 4h30 pour aller gravir une des plus hautes dunes du monde "Big daddy", qui fait face à la dune de Sossusvlei, qui est la dune la plus haute du monde.
Comme nous avons la chance d'être déjà dans le parc à notre réveil, nous arrivons parmi les premiers dans ce lieu magique. Nous sommes les seuls parmi les 10 personnes présentes sur le site à gravir big daddy. Nous nous retrouvons seuls au sommet de cette dune pour prendre un petit déjeuner unique et apprécier le levée du soleil. Du haut de cette dune nous avons une vue sur "dead vlei", qui sont des troncs d'acacias morts sur un lit de sel très blanc entourés de dunes rouges. Les contrastes de couleurs sont saisissants. Nous poursuivons notre chemin le long des crêtes et redescendons par big mammy. Le hasard a voulu que nous recroisions au sommet de big mammy, Hank et Nicole.
Réveil dans la brume, comme tous les matins dans la baie de Swakopmund, nous partons au petit matin, faire une croisière le long des côtes de Walvis Bay. Nous embarquons dans un petit bateau au milieu d'un chantier naval, baigné par l'odeur du poisson pourri. C'est toujours agréable de bon matin. Le groupe avec qui nous voyageons ce matin est sympathique, il est composé d'un couple d'anglais "so british", d'un couple de français fan d'huîtres et de deux espagnoles. A peine parti du port, voilà que deux pelicans roses nous suivent et capturent les poissons en vol que notre skipper Mimkie leur lance. D'un geste de la main, elle les fait atterir sur l'eau comme des "canadairs". Les goélands et les cormorans sont de la partie également. Fascinés par les pelicans, nous n'entendons pas arriver Junior qui prend place sur le bateau tel une star après une dure soirée arrosée! Junior est un mâle otarie. Nous pouvons le caresser et nous découvrons son pelage huileux, mais qui reste toujours sec en dessous quelque soit son environnement.
Puis nous nous éloignons un peu plus des côtes, afin d'aller observer les dauphins et les colonies d'otaries qui peuplent plus loin la baie. Nous avons la chance d'observer des dizaines de dauphins qui s'amusent à suivre les bateaux et qui nous surprennent par quelques jolies acrobaties. Et contre toute attente, nous aperçevons au loin une baleine, Mimkie met les gaz à fond, pour s'en rapprocher. Nous avons eu la chance de la revoir lors d'une de ses remontées et prendre quelques jolis clichés. En nous rapprochant de la colonie d'otaries, nous avons vu un chacal sur la plage qui leur est réservé, qui avalait goûlument les poissons qu'un autre skipper lui lancait.
Puis, c'est l'heure de l'apéro au milieu de l'océan: huîtres, mousseux et petits fours sont au menu. Un chouette moment gravé dans nos mémoires!
Après 5h30 de route sur des pistes, ou nous avons traverse des paysages de plus en plus lunaires, croise de rares zèbres, babouins, springbock et autruches, ainsi que quelques villages de fermiers ou le bétail vit en liberté, nous voilà arrive a Swakopmund, ville côtière au bord de l'océan atlantique. Le retour a la civilisation et a son urbanisme est difficile. Par contre ce fut enfin l'occasion de se dégourdir les jambes en faisant une longue balade sur le sable sous le regard des goélands. Nous avons la chance de nous émerveiller devant une otarie solitaire qui prenait le soleil avant de replonger vers Cape Cross (lieu de prédilection des otaries, 80'000 y séjournent). Demain matin nous faisons une croisière pour aller les voir et espérons croiser quelques dauphins au passage. Les photos de notre voyage arriveront plus tard car nous n'arrivons pas a les charger sur le blog. Des notre retour, on fera le nécessaire.
Après une petite grâce matinée et une douche en pleine nature, nous voilà partis vers les hauts plateaux du Damaraland. Petit trajet: 2h30 de route seulement. Nous arrivons dans un petit camp plein de charme, lové dans une colline de pierres rouges. Les petites huttes, qui ressemblent à des igloos, sont nichées dans la roche. Nous profitons de nous relaxer dans cet endroit paradisiaque pour le reste de l'après-midi. Nous perdons la notion du temps. Magnifique coucher de soleil sur les monts du Damaraland. Le soleil embrase la roche déjà très rouge naturellement.
Le lendemain nous faisons une excursion aux aurores à la recherche des éléphants du désert. Après deux heures de pistes qui secouaient la pulpe dans tous les sens, nous avons eu la chance d'en croiser une vingtaine le long de la rivière asséchée Aba Huab. Nous prenons notre café à 100 mètres des éléphants. Le guide reste toujours vigilant. Nous avons appris que ce n'était que la matriarche qui chargeait vraiment, les autres ne font que des avertissements. Ces éléphants dénotaient dans ce paysage très aride. L'après-midi nous sommes allés voir les peintures rupestres de Twyfelfontein, qui datent de plus de 2'000 ans pour la majorité et certaines vont jusqu'à 5'000 ans.
Partis d'Okaukejo à 6h30 à l'ouverture du parc nous manquons de voir deux lions qui venaient de traverser la route. A 30 secondes près, nous les ratons. Nous sommes tristes de ne pas en avoir vu durant les deux jours passés dans ce parc. Nous nous arrêtons au dernier point d'eau dans l'espoir de voir encore quelques animaux. Nous tombons sur quelques zèbres et springbocks. Puis, nous repartons direction Palmwag la tête remplie d'images de kudus, impalas, oryx, éléphants, etc.
Passage du col du Grottberg proche de 1400m d'altitude, et là nous croisons nos premiers babouins (assez gros singes noirs avec une longue queue). C'est là-bas aussi que nous découvrons les premiers panneaux "attention éléphants". Assez fun! Le paysage se transforme progressivement de la savane à des monts de roches rouges. La route n'est plus bétonnée et on est fin prêt pour le prochain Paris-Dakar. La vitesse moyenne pour nous est de 60-70km/h, alors que les locaux y roulent à 100 km/h voire plus.
Arrivés au lodge Palmwag en tout début d'aprem, nous apprécions grandement de retrouver la chaleur du Damaraland. Les shorts peuvent être resortis, mais seulement jusqu'au coucher du soleil. Après il faut vite remettre le pantalon et la polaire. Nous faisons une excursion dans la réserve privée qui s'étend sur des centaines d'hectares. Les paysages sont magnifiques. Il s'agit de plaines vallonnées encerclées de montagnes. Les animaux se raréfient et sont plus craintifs. Nous dégustons un gin tonic en haut d'une colline et regardons le coucher de soleil. Puis, nous passons la nuit dans une tente dure au milieu de la brousse avec douche et toilettes à l'extérieur. C'est considéré comme un luxe ici de se doucher en plein air. Au fait nous avons vu le plus gros grillon de notre vie, 8cm tout noir façon araignée. Pour la petite histoire notre guide s'appelait Action
Réveil au petit matin pour visiter cet immense parc. Nous avons pris tous les détours possibles menant aux différents points d'eau afin d'observer le maximum d'animaux. Nous avons croisé un grand nombre de girafes, de zèbres, de springbocks, ainsi que certains bébés animaux comme les naissances ont eu lieu récemment. Nous avons passé la journée dans la voiture car il est interdit de sortir du véhicule (les coins toilettes sont rares). La journée est passée très vite car nous étions passionnés de voir les animaux dans leur habitat naturel et de très près. Nous avons été nez à nez avec des éléphants, des rhino et deux hyènes pressées de traverser la route. La lac au centre qui est salé regorge de nombreux oiseaux. Il nous a fait pensé aux salines de la Camargue.
Le soir nous sommes arrivés à Okaukejo à l'autre bout du parc pour y passer la nuit. Nous avions un chalet à côté du point d'eau. De nuit, nous avons pu observé des mamans et bébés rhinos, quelques éléphants, des chacals et une girafe. Les éléphants prennent leur temps pour siroter l'eau. Ils étaient assez détendus contrairement à la girafe. Cela nous a fait bizarre d'être dans un camp de plus de 100 personnes car nous étions jusqu'à présent habitués à des petits hôtels plein de charme avec tout le confort possible.
Avant d'arriver au camp, nous avons roulé sur notre première piste de sable rouge pendant 24km, ainsi que vu les premiers animaux en chemin. Il y avait des facochères, des oryx, et des Damara Dik Dik (sorte de petites biches naines). A peine arrivés au camp et une petite limonade au citron que nous voilà repartis pour notre premier safari. Nous sommes allés à la recherche des léopards qui vivent en liberté dans ce parc de plusieurs milliers d'hectares. Nous avons aperçu un mâle et une femelle grâce à leur collier radar, dont une tranquillement couché et bien caché dans le bush. Les léopards étaient à peine à 5m de distance. Nous avons également croisé des zèbres de montagne, des girafes, divers oiseaux et petits mammifères tels que des mangoustes et écureuils.
Le lendemain matin levée à 5h30 pour observer des guépards. Ceux que nous avons vu sont trop vieux pour survivre dans la nature. Par exemple, ils n'ont plus assez de dents ou ne sont plus assez compétitifs pour survivre. D'autres ont été retrouvés blessés, mal en point et une fois soignés, le centre essaie de les réintroduire dans la nature. A l'aurore, les rayons caressaient gentillement leur belle fourrure. Moment exceptionnel. Ces animaux sont tellement beaux et gracieux. Ils arrivent à la différence des léopards à vivre en groupe. A la fin de notre tour l'un deux a fait des sauts de plusieurs mètres telle une gazelle.